Réunification : où en sont les Verts ?
Inutile de se cacher
derrière son petit doigt : à moins de deux mois des élections régionales, les électeurs de l'UDB se posent des questions. Et ils ne sont pas les seuls ! Le souvenir de la vague soulevée en
juin 2009 par les listes Europe-Ecologie a un peu pâli. Au point chez certains de paraître souffreteux !
Il y a moins d'un an, auditionnée par la commission Balladur, Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, évoquait très positivement la question de la réunification : on peut l'écouter -
avec un peu de patience - en cliquant d'abord sur la photo ci-contre puis en lançant la vidéo qui apparaîtra. Ceux qui ne la trouveraient pas assez claire se reporteront à son propre compte rendu
de presse en cliquant ici.
On sait que cette prise de
position est loin d'être isolée. Pendant son audition par Edouard Balladur, Cécile Duflot était accompagnée notamment par François de Rugy, député Vert de Nantes-Orvault, qu'on
reconnaît à gauche sur la photo du haut, sur laquelle il ne figure évidemment pas par hasard. On connaît ses prises de position sans ambigüité. Beaucoup l'ont salué avec sympathie lors la
Festimanif du 20 septembre 2008.
Mais on n'en finirait pas d'énumérer ces prises de position, qui ont contribué à justifier de nombreux appels à voter pour des candidats Verts, comme aux élections cantonales de 2008
quand, par exemple, avec Mona Bras à ma droite, je présidais dans le 8ème canton de Nantes un meeting de soutien à Ronan Dantec (à droite sur la
photo), en présence de l'actuelle tête de liste d'Europe Ecologie "Pays de la Loire", Jean-Philippe Magnen (premier à gauche, à côté de Mona). Elles donnent par ailleurs chair aux positions développées par la commission "Régions-Fédéralisme"
des Verts, dans laquelle l'UDB n'est pas seule à reconnaître des idées qu'elle connaît bien, et qui a préparé l'audition évoquée plus haut. Plus généralement, l'UDB aime bien l'idée de
faire de la politique autrement, fréquemment exprimée par les Verts.
Cependant, en cherchant "réunification" sur le blog de la liste conduite par J.-Ph. Magnen, on trouve cette réponse lapidaire :
Ça fait un peu juste, après ce que nous venons de rappeler. Et si les élections régionales ne sont pas le cadre évident du débat sur la réalité des régions, leur consistance, leur image
chez elle et dans le monde, l'attachement de leur population, etc, quand ouvrira-t-on ce débat ?
J'aimerais ne pas entendre dans leur bouche comme dans d'autres que "L'important, ce sont les moyens des régions", au moment même où l'inconsistance de celles-ci permet à un pouvoir
arrogant et centralisateur de se renforcer à leurs dépens !
A huit semaines du premier tour de l'élection, il faut être clairs et ne pas céder à la tentation électoraliste de ne pas risquer perdre quelques voix en affichant ses
convictions ! C'est probablement le contraire qui est vrai : le vote des partisans de la réunification sera plus affecté par le silence de la liste que celui des indifférents par son
engagement. Les généralités sur le fédéralisme, c'est bien. Sur les compétences éventuellement différenciée entre régions, C'est bien aussi. Mais dans le cas de la Bretagne, s'en tenir là est
inimaginable et relèverait de la simple posture. Ou d'un refus plus profond. Ou d'une très vieille façon de faire de la politique.
J'y reviendrai sans tarder. L'UDB aussi, sans doute.